Il est fréquent de considérer les placements de croissance (ou plus généralement les placements en sociétés non-cotées) comme un risque qu'il vaut mieux éviter. J'ai déjà traité de couverture de risque sur des produits fiscaux spécifiques. Aujourd'hui, je vais considérer le risque dans le cadre d'une gestion patrimoniale complète.
Typiquement, une gestion patrimoniale équilibrée doit comporter trois grande catégories de placements : les placements à court terme, très liquides et sans risque, les placements à moyen terme destinés à générer du revenu et les placements de croissance (moyen à long terme) destinés à créer de la richesse.
Les premiers placements concernent les besoins immédiats. Ils ne peuvent pas être bloqués, et ne peuvent pas être mis à risque. Ils incluent les besoins opérationnels de tous les jours et les réserves en cas de "coup dur".
Les seconds placements sont destinés à fournir un revenu complémentaire (pour compléter une retraite par exemple). Ils sont soit structurés à l'avance (lorsque l'on est encore jeune) avec des montages plus ou moins complexes (la location en meublé professionnel, ou LMP, est un bon exemple), soit immédiatement (location immobilière simple par exemple). Ces placements sont souvent considérés, à tort, sans risque. Comme pour tout placement, le risque vient exclusivement d'un manque de connaissance profond du produit, pas de la nature de ce produit.
Les troisièmes placements sont destinés à créer un patrimoine durable (au delà d'une génération en général). Ils sont constitués de placements sur la durée. Le risque inhérent de ces placements réside dans les changements de l'environnement économique qui les supportent. Il faut donc bien maîtriser les stratégies de croissance ou se reposer sur des spécialistes reconnus de ce type de placement.
Il existe cependant un moyen simple de couvrir le risque lié aux placements de croissance. Il consiste à bien évaluer la part de ces placements et à déterminer (en prenant en compte les avantages fiscaux) la performance nécessaire du reste du patrimoine pour couvrir totalement le risque de perte des placements de croissance.
Ainsi, on montre qu'avec 10% de son patrimoine en placement de croissance, on peut couvrir totalement le risque associé avec une performance du reste du patrimoine de seulement 2.5% par an. Si cela représente une performance correcte, il n'est pas hors de porté d'un bon conseiller en gestion patrimoniale, même dans le contexte actuel.
Ne négligez donc pas la "troisième part" de votre patrimoine, car c'est celle-là et celle-là seulement qui en assurera la croissance.
Si vous souhaitez que je développe l'un ou l'autre des sujets mentionnés, laissez un commentaire ou envoyez moi un email.
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mardi 14 avril 2009
lundi 30 mars 2009
C'est le temps des Défiscalisations...
Le 15 Juin approche, beaucoup commencent à évaluer leurs base d'imposition sur la fortune. Les conseillers en gestion patrimoniale préparent leurs outils pour réduire voire éliminer le fameux ISF. Après les montages immobiliers, les placements dans l'art, la tendance est cette année à la loi TEPA. Trois types de produits existent dans ce domaine. Vous pouvez voir un comparatif ici:
Pour ce dernier point, il faut étudier ce que fait la société, sa stratégie de croissance, et surtout connaître l'équipe. A SigEx Ventures Euro Fund, nous proposons des placements de croissance qui ont déjà fait leur preuve. Pour les 25%, nous proposons un placement complémentaire (optionnel et indépendant) qui vous permettra de récupérer l'équivalent au bout de 5 ans. Ainsi votre placement est protégé (par l'état d'une part et SigEx Ventures Euro Fund de l'autre). Vous pouvez obtenir plus d'information en me contactant directement la société ne faisant pas d'appel public à l'épargne nous limitons le nombre de souscriptions.
Si vous souhaitez que je développe l'un ou l'autre des sujets mentionnés, laissez un commentaire ou envoyez moi un email.
- Les FIP, FCPI, FCPR. Ces fonds sont les plus connus et les plus disponibles. Ils permettent une défiscalisation de 50% des placements dans les PME éligibles. En pratique, vous pourrez défiscaliser environ 35% à 40% de votre placement. N'oubliez pas les frais d'entrée (entre 5% et 10% à la souscription) et de gestion (2% à 5%) chaque année qui réduisent fortement l'avantage fiscal sans garantie de retour. Votre argent est bloqué pour typiquement 8 ans.
- Les holdings ISF. On en parle beaucoup depuis la loi TEPA. ces holdings ont été créées dans le but de profiter de la nouvelle défiscalisation. Leur taux de défiscalisation est meilleur (75% théorique), mais il faut également compter les frais de gestion (jusqu'à 20%) ce qui peut réduire la défiscalisation à 60%. Depuis cette année, ces fonds ne peuvent vous garantir un retour de votre capital initial. L'an prochain, d'autres restrictions seront imposées (notamment le nombre de souscripteur par holding limité à 50). L'objectif est souvent de vous verser des dividendes (venant de la société) et de vous racheter les parts au bout de 5 ans. Il faut cependant que la société cible veuille (ou puisse) le faire.
- Il n'y a pas de doute, la loi TEPA est destinée à des placements en direct. Défiscalisé à taux plein (75%) veut dire que vous bloquez le minimum de capital. Votre argent est dédié à la croissance de la société dont vous connaissez l'activité. Il reste les 25% non défiscalisés que vous mettez à risque.
Pour ce dernier point, il faut étudier ce que fait la société, sa stratégie de croissance, et surtout connaître l'équipe. A SigEx Ventures Euro Fund, nous proposons des placements de croissance qui ont déjà fait leur preuve. Pour les 25%, nous proposons un placement complémentaire (optionnel et indépendant) qui vous permettra de récupérer l'équivalent au bout de 5 ans. Ainsi votre placement est protégé (par l'état d'une part et SigEx Ventures Euro Fund de l'autre). Vous pouvez obtenir plus d'information en me contactant directement la société ne faisant pas d'appel public à l'épargne nous limitons le nombre de souscriptions.
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jeudi 29 mars 2007
SigEx Ventures (4) : Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
C'est la question la plus posée lorsqu'on est face à un investissement dans une société de croissance. Qu'est ce qui fait que ces sociétés peuvent doubler leur valorisation en un an (comme le font SigEx Telecom et SigEx Ventures Euro Fund depuis leur création) ? Il est évident que leur bilan comptable ne leur permet pas une telle évaluation. Pour expliquer, je vais utiliser deux exemple: la bourse et l'immobilier.
Le principe de la bourse est simple, les sociétés sont constituées d'actions et le prix de l'action est fixé par les transactions qui ont lieu. Ainsi, une minorité d'actionnaires qui vendent leurs actions de France Télécom à 15 euros, fixent le prix de l'action France Télécom à 15 euros et par déduction la valorisation financière de France Télécom. On voit donc que la valorisation d'une société (quelle qu'elle soit d'ailleurs) est toujours fixé par le marché financier que constitue ses actionnaires. Ainsi à la bourse, le marché financier est un marché réglementé alors que pour une société familiale avec pacte d'actionnaire comportant des restrictions, c'est l'ensemble des actionnaires familiaux qui constituent le marché financier. Dans le cas d'une société de croissance qui fait appel à des investisseurs privés, le marché est très vaste car tout investisseur est un actionnaire potentiel.
Ainsi, lorsqu'une société de croissance "vend" des actions (lors d'une augmentation de capital), elle le fait pour fixer un prix d'action. Cela peut paraître à contre courant de l'opinion générale qui veut que l'on fixe la valeur de l'action pour faire une augmentation de capital. Pourtant, une société qui vend des actions prouve la liquidité de ses actions. La logique d'ailleurs s'applique pour une société qui est en manque de cash flow et qui doit baisser le prix de son action pour attirer des investisseurs.
La valorisation d'une société de croissance fonctionne exactement comme pour un investissement immobilier. En effet, prenez l'exemple de la construction d'un immeuble près de la gare d'une ville touristique qui comporte des bureaux, un centre commercial, des appartements de vacances et des appartements de luxe. Un investisseur va participer au tour de table dans le but de faire une forte plus-value et non d'assurer un revenu complémentaire. D'autre part, contrairement à la pensée populaire, un tel investissement n'est pas fait dans la "pierre" car s'il on évalue la valeur des matières premières de l'immeuble (la valeur comptable des actifs), celle-ci est bien inférieure à la valeur de "marché" de l'immeuble. En effet, il faut rajouter les éléments suivants:
• Valorisation de la localisation (dans le centre, proche de la gare)
• Valorisation du centre commercial qui amène beaucoup de monde et rend l'immeuble attractif
• Valorisation des appartements de vacances par des revenus réguliers (et saisonniers) et largement au dessus du marché
• Valorisation des appartements de luxe grâce au prestige que cela apporte à l'immeuble
Ainsi la valeur de marché de l'immeuble comporte une large part (en général, plus de 50%) de ce que l'on appelle du "goodwill", cette valeur qui ne peut pas se traduire en bien matériel, mais qui est tout de même bien réelle.
La valorisation d'une société de croissance est à très grande majorité constituée de goodwill. Ne demandez donc pas le bilan et compte de résultat de la société, vous passerez pour un investisseur non-averti. Pensez plutôt à demander la théorie d'affaire et en quoi celle-ci contribue à l'augmentation du goodwill de la société ou comment le goodwill est concrètement évalué. Vous apparaîtrez alors comme un investisseur sérieux qui pose les questions fondamentales auxquelles tout entrepreneur compétent doit savoir répondre sans sourciller !
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
Le principe de la bourse est simple, les sociétés sont constituées d'actions et le prix de l'action est fixé par les transactions qui ont lieu. Ainsi, une minorité d'actionnaires qui vendent leurs actions de France Télécom à 15 euros, fixent le prix de l'action France Télécom à 15 euros et par déduction la valorisation financière de France Télécom. On voit donc que la valorisation d'une société (quelle qu'elle soit d'ailleurs) est toujours fixé par le marché financier que constitue ses actionnaires. Ainsi à la bourse, le marché financier est un marché réglementé alors que pour une société familiale avec pacte d'actionnaire comportant des restrictions, c'est l'ensemble des actionnaires familiaux qui constituent le marché financier. Dans le cas d'une société de croissance qui fait appel à des investisseurs privés, le marché est très vaste car tout investisseur est un actionnaire potentiel.
Ainsi, lorsqu'une société de croissance "vend" des actions (lors d'une augmentation de capital), elle le fait pour fixer un prix d'action. Cela peut paraître à contre courant de l'opinion générale qui veut que l'on fixe la valeur de l'action pour faire une augmentation de capital. Pourtant, une société qui vend des actions prouve la liquidité de ses actions. La logique d'ailleurs s'applique pour une société qui est en manque de cash flow et qui doit baisser le prix de son action pour attirer des investisseurs.
La valorisation d'une société de croissance fonctionne exactement comme pour un investissement immobilier. En effet, prenez l'exemple de la construction d'un immeuble près de la gare d'une ville touristique qui comporte des bureaux, un centre commercial, des appartements de vacances et des appartements de luxe. Un investisseur va participer au tour de table dans le but de faire une forte plus-value et non d'assurer un revenu complémentaire. D'autre part, contrairement à la pensée populaire, un tel investissement n'est pas fait dans la "pierre" car s'il on évalue la valeur des matières premières de l'immeuble (la valeur comptable des actifs), celle-ci est bien inférieure à la valeur de "marché" de l'immeuble. En effet, il faut rajouter les éléments suivants:
• Valorisation de la localisation (dans le centre, proche de la gare)
• Valorisation du centre commercial qui amène beaucoup de monde et rend l'immeuble attractif
• Valorisation des appartements de vacances par des revenus réguliers (et saisonniers) et largement au dessus du marché
• Valorisation des appartements de luxe grâce au prestige que cela apporte à l'immeuble
Ainsi la valeur de marché de l'immeuble comporte une large part (en général, plus de 50%) de ce que l'on appelle du "goodwill", cette valeur qui ne peut pas se traduire en bien matériel, mais qui est tout de même bien réelle.
La valorisation d'une société de croissance est à très grande majorité constituée de goodwill. Ne demandez donc pas le bilan et compte de résultat de la société, vous passerez pour un investisseur non-averti. Pensez plutôt à demander la théorie d'affaire et en quoi celle-ci contribue à l'augmentation du goodwill de la société ou comment le goodwill est concrètement évalué. Vous apparaîtrez alors comme un investisseur sérieux qui pose les questions fondamentales auxquelles tout entrepreneur compétent doit savoir répondre sans sourciller !
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
lundi 26 février 2007
SigEx Ventures (3): Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
La théorie d'affaire est la partie la plus passionnante d'une société privée de croissance. Si toute société a sa théorie d'affaire, la plupart ne s'en soucient que très peu. Par contre dans le cas des sociétés privées de croissance, c'est la pierre angulaire de tout l'édifice. Un conseil donc: n'investissez jamais sans comprendre et valider la théorie d'affaire d'une société. Chez SigEx Ventures Euro Fund, la stratégie consiste à toujours la remettre en question.
La théorie d'affaire d'une société se définie de façon très simple en répondant à la question suivante:
"Qu'est-ce que je fais que d'autres ne font pas ou qu'est-ce que je fais de mieux que les autres ?"
C'est tout ! En répondant à cette question, tout le business plan peut être construit. A chaque étape de celui-ci, la théorie d'affaire doit être vérifiée. Si une seule fois, elle ne s'applique pas, alors tout est à refaire. Cette discipline est indispensable et tout investisseur doit la garder pour s'assurer que son placement peut réussir. Dans le cas de SigEx Telecom, notre société la plus performante (un prix d'action multiplié 20 depuis sa création), la théorie d'affaire repose sur ce que nous appelons la "Loi de Cantell" du nom de mon associé qui l'a décrite est mise en pratique dans divers sociétés. Cette loi s'énonce simplement "La valeur du temps tend toujours vers zéro". Ce principe simple permet d'expliquer les changements radicaux qu'a subie l'industrie télécom depuis sept ans. Je reviendrai sur ce sujet dans un post ultérieure.
La prochaine fois que vous rencontrez un entrepreneur qui vous propose un placement, vous n'avez plus aucune raison d'être sceptique: il suffit de lui demander sa théorie d'affaire, ce qu'il fait que les autres ne font pas ou ce qu'il fait mieux que les autres, et de constamment valider cette théorie au vues des modèles économique, d'affaire, technologiques et culturel que sa présentation ne manquera pas de décrire. Vous serez surpris par la cohérence que cela donne à votre investissement.
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
La théorie d'affaire d'une société se définie de façon très simple en répondant à la question suivante:
"Qu'est-ce que je fais que d'autres ne font pas ou qu'est-ce que je fais de mieux que les autres ?"
C'est tout ! En répondant à cette question, tout le business plan peut être construit. A chaque étape de celui-ci, la théorie d'affaire doit être vérifiée. Si une seule fois, elle ne s'applique pas, alors tout est à refaire. Cette discipline est indispensable et tout investisseur doit la garder pour s'assurer que son placement peut réussir. Dans le cas de SigEx Telecom, notre société la plus performante (un prix d'action multiplié 20 depuis sa création), la théorie d'affaire repose sur ce que nous appelons la "Loi de Cantell" du nom de mon associé qui l'a décrite est mise en pratique dans divers sociétés. Cette loi s'énonce simplement "La valeur du temps tend toujours vers zéro". Ce principe simple permet d'expliquer les changements radicaux qu'a subie l'industrie télécom depuis sept ans. Je reviendrai sur ce sujet dans un post ultérieure.
La prochaine fois que vous rencontrez un entrepreneur qui vous propose un placement, vous n'avez plus aucune raison d'être sceptique: il suffit de lui demander sa théorie d'affaire, ce qu'il fait que les autres ne font pas ou ce qu'il fait mieux que les autres, et de constamment valider cette théorie au vues des modèles économique, d'affaire, technologiques et culturel que sa présentation ne manquera pas de décrire. Vous serez surpris par la cohérence que cela donne à votre investissement.
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
dimanche 25 février 2007
SigEx Ventures et les placements patrimoniaux
Ce post est une réponse à un article des Echos écrit par François Le Brun que vous trouverez ici.
Tout d'abord, merci pour cet article complet sur les placements patrimoniaux.
Je suis fondateur de SigEx Ventures Euro Fund, un fond privé d'investissement pour sociétés de croissances. Il est important de noter que l'ensemble de nos actionnaires, qu'ils soient investisseurs dans SigEx Ventures ou dans l'une des sociétés de croissance sont des particuliers qui placent uniquement dans une optique de gestion patrimoniale (pas de Business Angel).
A ce titre, je voudrais surtout réagir par rapport à la notion même de patrimoine. Car si la retraite fait souvent penser à un revenu (ou un ensemble de revenus complémentaires), le patrimoine va bien au delà puisqu'il s'agit, comme vous le mentionnez dans votre article, de léguer ce patrimoine à ses descendants.
Dans une optique de création de richesse, et donc non plus seulement de revenus, le patrimoine doit alterner entre investissements de croissance à court terme (5 à 10 ans) pour construire le patrimoine significativement et investissements à long terme (20 ans et au delà) pour pérenniser ce patrimoine. Pour ce dernier, l'immobilier est une valeur sure avec des retours de un ou deux chiffres et qui sur le long terme ne peut que prendre de la valeur (si correctement choisi). Pour les investissements court terme, il faut regarder les placements privés solides et à forte croissance. Si on en a l'opportunité, un placement dans une société familiale solide dès le départ est adapté. Sinon, et en complément, il faut investir sur les sociétés privées de croissances qui ne connaissent pas les aléas de la bourse.
Le véhicule d'investissement est clairement le PEA (c'est d'ailleurs pour cela et non pour des actions cotées qu'il a été créé) car il exonère les plus-value d'impôt. La société doit être menée par des dirigeants d'expérience, car contrairement à des Business Angels qui s'impliquent opérationnellement dans la société, la vocation d'un placement patrimonial est d'être au courant des stratégies de croissance, mais pas d'en faire un métier. Il faut donc exclure les start-ups (à moins de se sentir une vocation d'ange), mais être prêt à se plonger dans la théorie d'affaire de la société, le profil des fondateurs et dirigeants et même l'industrie. Tout cela est d'ailleurs passionnant à faire.
J'encourage donc, et c'est notre rôle à Sigex Ventures Euro Fund, de ne pas simplement chercher un revenu complémentaire, mais très tôt de penser à structurer son patrimoine pour que nos enfants et petits-enfants puissent profiter des opportunités d'investissement d'aujourd'hui.
Cordialement,
Frédéric Artru
Directeur Général
SigEx Ventures Euro Fund, SAS
Tout d'abord, merci pour cet article complet sur les placements patrimoniaux.
Je suis fondateur de SigEx Ventures Euro Fund, un fond privé d'investissement pour sociétés de croissances. Il est important de noter que l'ensemble de nos actionnaires, qu'ils soient investisseurs dans SigEx Ventures ou dans l'une des sociétés de croissance sont des particuliers qui placent uniquement dans une optique de gestion patrimoniale (pas de Business Angel).
A ce titre, je voudrais surtout réagir par rapport à la notion même de patrimoine. Car si la retraite fait souvent penser à un revenu (ou un ensemble de revenus complémentaires), le patrimoine va bien au delà puisqu'il s'agit, comme vous le mentionnez dans votre article, de léguer ce patrimoine à ses descendants.
Dans une optique de création de richesse, et donc non plus seulement de revenus, le patrimoine doit alterner entre investissements de croissance à court terme (5 à 10 ans) pour construire le patrimoine significativement et investissements à long terme (20 ans et au delà) pour pérenniser ce patrimoine. Pour ce dernier, l'immobilier est une valeur sure avec des retours de un ou deux chiffres et qui sur le long terme ne peut que prendre de la valeur (si correctement choisi). Pour les investissements court terme, il faut regarder les placements privés solides et à forte croissance. Si on en a l'opportunité, un placement dans une société familiale solide dès le départ est adapté. Sinon, et en complément, il faut investir sur les sociétés privées de croissances qui ne connaissent pas les aléas de la bourse.
Le véhicule d'investissement est clairement le PEA (c'est d'ailleurs pour cela et non pour des actions cotées qu'il a été créé) car il exonère les plus-value d'impôt. La société doit être menée par des dirigeants d'expérience, car contrairement à des Business Angels qui s'impliquent opérationnellement dans la société, la vocation d'un placement patrimonial est d'être au courant des stratégies de croissance, mais pas d'en faire un métier. Il faut donc exclure les start-ups (à moins de se sentir une vocation d'ange), mais être prêt à se plonger dans la théorie d'affaire de la société, le profil des fondateurs et dirigeants et même l'industrie. Tout cela est d'ailleurs passionnant à faire.
J'encourage donc, et c'est notre rôle à Sigex Ventures Euro Fund, de ne pas simplement chercher un revenu complémentaire, mais très tôt de penser à structurer son patrimoine pour que nos enfants et petits-enfants puissent profiter des opportunités d'investissement d'aujourd'hui.
Cordialement,
Frédéric Artru
Directeur Général
SigEx Ventures Euro Fund, SAS
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jeudi 22 février 2007
SigEx Ventures (2): Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
Tout d'abord, il est important de comprendre en quoi consiste la valeur d'une société. Les sociétés sont détenues par leurs actionnaires et chaque action représente une certaine portion de la valorisation totale. Pour les sociétés commerciales, à la lecture du bilan économique on détermine les capitaux propres réévalués de la société : La société vaut ses actifs moins ses engagements. C'est ce que l'on appelle la valeur comptable.
Cependant, cette valorisation ne prend pas (ou peu) en compte la propriété intellectuelle créée et plus généralement ce que l'on appelle le "goodwill", terme anglo-saxon qui se rapporte à la différence entre la valeur comptable et le prix effectivement payé lors du rachat de la société. Le goodwill correspond donc à la valeur ajoutée que la société génère avec la réalisation de sa théorie d'affaire (ce qu'elle fait que d'autres ne font pas ou ce qu'elle fait mieux). D'autre part, elle peut inclure des éléments valorisants qui ne rentrent pas dans un bilan comptable, comme par exemple le nombre d'utilisateurs.
C'est sur cette base que se valorise aujourd'hui la plupart des société privées de croissance dont on entend parler (YouTube, Skype, MySpace, ...). En effet, si l'on compare le coût d'acquisition d'un utilisateur pour un opérateur classique et celui pour eBay lorsqu'ils rachètent Skype, le premier est de l'ordre de 5000 euros et le second de quelques centaines d'euros (suivant le nombre d'utilisateurs que l'on considèrent actifs). On voit donc que finalement la valorisation de Skype n'est pas si élevée que cela. Il va de soit que le bilan comptable de Skype ne permet en rien de justifier une telle valorisation.
Il existe donc des mécanismes formels pour valoriser une société privée de croissance et que la forte valorisation est surtout dû à la théorie d'affaire de la société (sujet que je traiterai dans un post ultérieur). En tout cas, c'est un domaine ou la valorisation comptable n'a plus de signification et c'est pour cela que les sociétés privées de croissance ne communiquent pas sur leurs résultats financiers, mais sur leur valeur d'action et goodwill créé. C'est bien évidemment ce qui intéresse le plus l'actionnaire !
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
Cependant, cette valorisation ne prend pas (ou peu) en compte la propriété intellectuelle créée et plus généralement ce que l'on appelle le "goodwill", terme anglo-saxon qui se rapporte à la différence entre la valeur comptable et le prix effectivement payé lors du rachat de la société. Le goodwill correspond donc à la valeur ajoutée que la société génère avec la réalisation de sa théorie d'affaire (ce qu'elle fait que d'autres ne font pas ou ce qu'elle fait mieux). D'autre part, elle peut inclure des éléments valorisants qui ne rentrent pas dans un bilan comptable, comme par exemple le nombre d'utilisateurs.
C'est sur cette base que se valorise aujourd'hui la plupart des société privées de croissance dont on entend parler (YouTube, Skype, MySpace, ...). En effet, si l'on compare le coût d'acquisition d'un utilisateur pour un opérateur classique et celui pour eBay lorsqu'ils rachètent Skype, le premier est de l'ordre de 5000 euros et le second de quelques centaines d'euros (suivant le nombre d'utilisateurs que l'on considèrent actifs). On voit donc que finalement la valorisation de Skype n'est pas si élevée que cela. Il va de soit que le bilan comptable de Skype ne permet en rien de justifier une telle valorisation.
Il existe donc des mécanismes formels pour valoriser une société privée de croissance et que la forte valorisation est surtout dû à la théorie d'affaire de la société (sujet que je traiterai dans un post ultérieur). En tout cas, c'est un domaine ou la valorisation comptable n'a plus de signification et c'est pour cela que les sociétés privées de croissance ne communiquent pas sur leurs résultats financiers, mais sur leur valeur d'action et goodwill créé. C'est bien évidemment ce qui intéresse le plus l'actionnaire !
Cet article fait partie d'une série de réflexions sur les investissements privés et la création de richesse. Ces articles répondront aux questions suivantes:
• Introduction
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
mardi 20 février 2007
SigEx Ventures (1): Investissements Privés et création de richesse
Avec les marchés immobiliers en pleine croissance depuis plusieurs années, les investisseurs privés ont su profiter des structures fiscales appropriées pour générer des revenus attractifs. Ces investisseurs ont également créé des patrimoines pouvant dégager des plus-values intéressantes si revendu à temps, mais est-ce là le propre d'un patrimoine que d'être vendu ou est-il destiné à fructifier ? Il arrive donc un moment où se pose la question de faire fructifier ce patrimoine non plus dans une logique de rendement, mais de retour sur investissement.
Les options qui se présentent alors sont de trois types: la bourse, l'immobilier et les sociétés privées de croissance. La bourse est une affaire de spécialiste dédié (les "day traders") ou de fonds de pension car la volatilité et l'impact d'événements souvent étranger à la société (crise politique, chute d'un concurrent) sont trop aléatoires. Investir dans des SICAV ou des indices ne permet plus des plus-values suffisantes pour s'enrichir réellement. L'immobilier est un secteur évident pour faire des gains à deux chiffres, mais demande beaucoup d'implication et d'effort personnels. Bref… c'est un métier !
Viennent ensuite les sociétés privées de croissance. On en entend beaucoup parler, elles font les grands titres de la presse lorsqu'elles se font racheter pour plusieurs milliards de dollars par Google, Apple, Microsoft ou News Corp. Il y a les Skype, les YouTube, les MySpace et ceux qui ont eu la chance (ou serait-ce plutôt la clairvoyance ?) d'investir avant la sortie (dans ce cas le rachat). Contrairement à une idée commune, les risques sont beaucoup plus faibles que les gains car ce premier se limite à la somme investie alors que les gains sont des multiplicatifs de l'investissement (de 10 à 1000 typiquement).
Alors, comment investir dans des société privées de croissance ? Je base ces réflexions sur ma propre expérience (j'ai créé en 1998 Odisei, le plus fort retour sur investissement français avec un multiplicateur de 50 pour 1 pour les actionnaires initiaux) et mes sociétés actuelles (SigEx Ventures, SigEx Ventures Euro Fund, SigEx Telecom) qui connaissent des progressions de plus de 100% par an. Je vous invite à consulter ma biographie (et celle de mon associé Chris Cantell) pour plus d'information.
Voici des questions fondamentales que je vais tacher de répondre avec autant de détail que possible jour après jour. N'hésitez pas à soumettre vos commentaires et questions (légitimes et non-anonymes s'il vous plaît) si vous souhaitez me voir traiter certains sujets plus que d'autres.
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
Les options qui se présentent alors sont de trois types: la bourse, l'immobilier et les sociétés privées de croissance. La bourse est une affaire de spécialiste dédié (les "day traders") ou de fonds de pension car la volatilité et l'impact d'événements souvent étranger à la société (crise politique, chute d'un concurrent) sont trop aléatoires. Investir dans des SICAV ou des indices ne permet plus des plus-values suffisantes pour s'enrichir réellement. L'immobilier est un secteur évident pour faire des gains à deux chiffres, mais demande beaucoup d'implication et d'effort personnels. Bref… c'est un métier !
Viennent ensuite les sociétés privées de croissance. On en entend beaucoup parler, elles font les grands titres de la presse lorsqu'elles se font racheter pour plusieurs milliards de dollars par Google, Apple, Microsoft ou News Corp. Il y a les Skype, les YouTube, les MySpace et ceux qui ont eu la chance (ou serait-ce plutôt la clairvoyance ?) d'investir avant la sortie (dans ce cas le rachat). Contrairement à une idée commune, les risques sont beaucoup plus faibles que les gains car ce premier se limite à la somme investie alors que les gains sont des multiplicatifs de l'investissement (de 10 à 1000 typiquement).
Alors, comment investir dans des société privées de croissance ? Je base ces réflexions sur ma propre expérience (j'ai créé en 1998 Odisei, le plus fort retour sur investissement français avec un multiplicateur de 50 pour 1 pour les actionnaires initiaux) et mes sociétés actuelles (SigEx Ventures, SigEx Ventures Euro Fund, SigEx Telecom) qui connaissent des progressions de plus de 100% par an. Je vous invite à consulter ma biographie (et celle de mon associé Chris Cantell) pour plus d'information.
Voici des questions fondamentales que je vais tacher de répondre avec autant de détail que possible jour après jour. N'hésitez pas à soumettre vos commentaires et questions (légitimes et non-anonymes s'il vous plaît) si vous souhaitez me voir traiter certains sujets plus que d'autres.
• Comment une société de croissance génère-t'elle autant de valeur ?
• Qu'est ce que la théorie d'affaire et pourquoi est-ce si important ?
• Comment déterminer la valeur d'une société de croissance ?
• Une société de croissance doit-elle être technologique ?
• Qu'est ce qui détermine le succès d'une société de croissance ?
• Comment reconnaître une société de croissance ?
• Quelle stratégie d'investissement choisir ?
• A quel stade investir ?
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