mardi 14 avril 2009

Placements de croissance et couverture de risque

Il est fréquent de considérer les placements de croissance (ou plus généralement les placements en sociétés non-cotées) comme un risque qu'il vaut mieux éviter. J'ai déjà traité de couverture de risque sur des produits fiscaux spécifiques. Aujourd'hui, je vais considérer le risque dans le cadre d'une gestion patrimoniale complète.

Typiquement, une gestion patrimoniale équilibrée doit comporter trois grande catégories de placements : les placements à court terme, très liquides et sans risque, les placements à moyen terme destinés à générer du revenu et les placements de croissance (moyen à long terme) destinés à créer de la richesse.

Les premiers placements concernent les besoins immédiats. Ils ne peuvent pas être bloqués, et ne peuvent pas être mis à risque. Ils incluent les besoins opérationnels de tous les jours et les réserves en cas de "coup dur".

Les seconds placements sont destinés à fournir un revenu complémentaire (pour compléter une retraite par exemple). Ils sont soit structurés à l'avance (lorsque l'on est encore jeune) avec des montages plus ou moins complexes (la location en meublé professionnel, ou LMP, est un bon exemple), soit immédiatement (location immobilière simple par exemple). Ces placements sont souvent considérés, à tort, sans risque. Comme pour tout placement, le risque vient exclusivement d'un manque de connaissance profond du produit, pas de la nature de ce produit.

Les troisièmes placements sont destinés à créer un patrimoine durable (au delà d'une génération en général). Ils sont constitués de placements sur la durée. Le risque inhérent de ces placements réside dans les changements de l'environnement économique qui les supportent. Il faut donc bien maîtriser les stratégies de croissance ou se reposer sur des spécialistes reconnus de ce type de placement.

Il existe cependant un moyen simple de couvrir le risque lié aux placements de croissance. Il consiste à bien évaluer la part de ces placements et à déterminer (en prenant en compte les avantages fiscaux) la performance nécessaire du reste du patrimoine pour couvrir totalement le risque de perte des placements de croissance.

Ainsi, on montre qu'avec 10% de son patrimoine en placement de croissance, on peut couvrir totalement le risque associé avec une performance du reste du patrimoine de seulement 2.5% par an. Si cela représente une performance correcte, il n'est pas hors de porté d'un bon conseiller en gestion patrimoniale, même dans le contexte actuel.

Ne négligez donc pas la "troisième part" de votre patrimoine, car c'est celle-là et celle-là seulement qui en assurera la croissance.

Si vous souhaitez que je développe l'un ou l'autre des sujets mentionnés, laissez un commentaire ou envoyez moi un email.

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